Description

Parmi les pratiques d’ascèse que l’Eglise nous recommande, le jeûne tient une place particulièrement importante. Il n’est pas toujours aisé, dans les circonstances où nous vivons aujourd’hui, d’appliquer exactement les normes anciennes ; mais croire que l’on peut facilement s’en dispenser, et que d’autres formes d’ascèse le remplacent avantageusement pour l’homme moderne – l’accomplissement du devoir d’état, le support des difficultés de la vie, ou la modération dans l’usage des excitants ou des tranquillisants – serait se priver de l’un des plus puissants auxiliaires qui nous ait été donné pour progresser dans la vie dans le Christ. En réalité, chacune des pièces de notre panoplie spirituelle a sa fonction propre, qui la rend irremplaçable. Il n’est guère que la maladie qui, selon les Pères, puisse tenir lieu, si Dieu nous l’envoie, des autres « labeurs corporels ».

Il importe donc que tout chrétien ait le sens et l’amour du jeûne. La pratique en est ensuite affaire de discernement, de tact spirituel, et suppose normalement le recours au conseil d’un Père spirituel. Les pages qui suivent voudraient seulement rassembler quelques données de la tradition, pour aider à cette prise de conscience.