Fidèle à la tradition de l’Église, le chrétien qui prie avec les psaumes reconnaît dans le peuple d’Israël ou dans le juste qui y est mis en scène, le Christ en son combat rédempteur, ou l’Église et lui-même, appelés à revivre tout ce combat victorieux. Relus dans le contexte de la vie chrétienne, les attaques des ennemis d’Israël ou du juste de l’Ancien Testament, les épreuves et les fautes qui accablent le peuple ou le psalmiste, ce sont les assauts du démon. Et les chants de victoire et de louange deviennent des cantiques célébrant la Résurrection du Christ et l’établissement du royaume de Dieu, l’instauration de l’Église, les résurrections spirituelles du chrétien et la restauration universelle de la création à la Parousie. Jérusalem, c’est l’Église ; la terre promise et ses biens, ce sont les dons spirituels accordés à l’âme ici-bas et les récompenses eschatologiques ; le temple, c’est le Corps du Christ ; la loi divine devient la Loi nouvelle promulguée par le Christ et inscrite dans nos cœurs par l’Esprit-Saint. Ainsi « relus » par le chrétien , conformément à la tradition de l’Église, les psaumes peuvent revêtir une singulière suavité sur ses lèvres.
La douce saveur des Psaumes
